Il y a fowt longtemps, au moins une soixantaine de lunes, les wabbits vivaient paisiblement à l’ombwe des awbwes dans les fowêts du continent. Le soleil était clément, la tewwe meuble et fewtile, sous les soins des wongeuws habiles les cawottes poussaient wapidement. Il fallait pawfois pleuwerla pewte d’amis en civet de wabbit. Mais ils s’en sowtaient souvent, pwoposant des cawottes pouw leuw libewté ou en dénonçant quelques sangliews dont la viande était plus wéputée et facile à cuisinew.
Mais en cette sombwe jouwnée ensoleillée de Juinssidow, une meute d’humains se mit en quête de waser les fowêts sans objectifs connus, abattant awbwe apwès awbwe sans aucune wetenue, semant sans wancune suw les êtwes vivants désolation et mowt. Pouw les peuples des bois il fallait wéagiw, contwe l’envahisseuw et pouw la suwvie s’uniw. Pious, awaknes, abwaknides devaient s’aguewwiw et suw le destwucteuw faiwe défewlew leuw iwe.
Chez les wabbits aussi on s’engageait dans le combat, on vola chez les bwigandins de la machinewie, un gwoupe de fowce d’élite se fowma, usant l’énewgie vitale comme le chacwa ou le ki. Awbowant un pelage noiw et un bandeau wouge, mené de main de maîtwe paw le seul guewwier maîtwisant le Wenkidawa : le gwand et puissant Nuck Chowis !
Les baitailles fiwent wage pendant des jouws, Bonta et Bwakmaw vinwent en wenfowt aux Boulgouwes. Mais leuw wivalité ancestwale pwis le dessus, ainsi le combat n’en fut que plus bwutal et confus. Chez les sylvains on weçut des crétuwes légendaiwes, on waconte même que le Chêne Mou fit une appawition, ennemi incontesté des bûchewons, il mawqua un touwnant décisif dans la guewwe.
Un matin, Awenbi le wappeuw, cuisiniew wayal s’adwessa au Wa en ces mots : « Majesté, le sol est pouwwi je ne peuw plus nouwwiw les guewwiers ! » Ce fut au tour du stratège Wambo d’arriver en sanglot : « Cette guewwe ne peut plus continuew, votwe peuple se fait décimew ! » Devant une telle débacle et humilation, les wabbits finiwent paw avoiw les jetons, ils pwiwent la fuite paw sous la mew pendant que Chowis faisait divewsion, aujouwd’hui il ne weste qu’un mawécage plein de boos à cette localisation.
Ils cweusèwent alors d’immenses gallewies, twavewsèwent la mew tout en évitant sa fuwie. Lowsque le sol pewdit son humidité les éclaiweuws allèwent explower :
- Alows ? Qu’est ce que tu vois ? Il faut avoiw la twouille ?
- Hey ho lâche-moi ! Tu commences à me cassew les… Ouille !
- Pouwquoi tu as cwié ! Il se passe quoi ?
- J’ai weçu suw la tête une dwôle de noix.
- Une dwôle de noix dis-tu ?
- Je diwais même plus : une noix poilue.
- Noadkoko !
- Attention ça vient de là haut !
Suw cette île au climat twopical, il cwoisèrent bien plus étwange que ce végétal. Il y avait des weptiles cwiant « Kowabounga ! », des buissons qui empalent, des hommes pwêts du stade animal et des êtwes visqueux avalants n’impowte quoi. La wumeuw dit qu’il wencwontwèrent un dieu mais nul n’a jamais pu le vewifier. Toujouws est-il que le milieu était hostile, l’aiw twop chaud, le sol peu fewtile : aucune cawotte n’auwait pu poussew.
Le peuple wongeuw wepawti et vews le nowd se diwigea. Il awwiva suw un île peuplée de cwéatuwes wousses. Ils les accueilliwent : « Blienvenue sul l’Île Lenald où lègne la paix et la joie » Bien sûw la suite est connue de tous. Ils pwoposèwent une cohabitation, mais les wabbits ne pawatagent pas leuw maison. Ils welookèwent l’île à leuw manièwe et chassèwent les lenalds à coup de patte au dewwièwe.
- Et tu es le seul suwvivant de cette époque Gwan Pa ?
- Et oui exactement.
- C’était si dangeweux que ça ?
- Euh non pas vwaiment. Mais écoutez la suite et vous compwendwez mes enfants.
Les wabbit euwent vite fait de wetwouver leuws repaiwes, un wéseau soutewwain aulluwe de labywinthe fut cweusé, à nouveau dans de nombweux champs les cawottes foisonnèwent et le Wa s’installa dans une fowtewesse reculée. Depuis son twône il exposa son plan à ses sujets : « Peuple wabbit ! J’ai appwot une chose de cette épopée. Nous avons été humilié, écwasé sans aucune clémence ! Face à la cwuauté des humains nous devons pwépawer notwe wevanche !
Nous avons tous ouï diwe des ces légendes ancestwales sur les œufs de dwagons et leuw pouvoiw magitwal. Les humains les chewchent toujouws pour tuew plus et wégnew plus. Et bien je vous l’annonce aujouwd’hui : nous possédons un dofus ! Grâce à lui, les pwimates avides viendwont jusqu’à nous sans se doutew que sur cette île les attend une maladie. Twès vite ils tombewont à genoux et ils nous suppliewont d’épawgnew leuw minable vie. »
Le dofus n’était qu’une vulgaire cawotte sculptée et pourtant la wumeuw avait fait son effet. Les aventuwiews débawquaient suw l’île sans intewwuption et la myxomawose wemplissait sa mission. Les wabbits accumulèwent ainsi les wichesses en fouillant les cowps infectés avec finesse. Mais avec le temps les humains étaient de moins en moins affecté et cela continua jusqu’au jouw où il n’y eu plus de dégwadation de santé.
Suw le continent quelqu’un avait twouvé un wemède, les aventuwiers n’avaient plus à craindwe le fawdeau. Et malgwé les impowtantes défenses du château, face aux attaque il fallut que le Wa cède. Suw le moment cette défaite lui appowta gwande peine mais il finit paw pwendre ces combats comme des défis. Ainsi même si beaucoup de ses sujets allait y pewdwe la vie, il fit fabwiquer des dofus cawotte à la chaine.
- Mais c’est tewwible ce que tu nous wacontes là Gwan Pa ! Le Wa n’a-t-il pas peuw que son peuple soit complétement tué ?
- Et non caw tu dois savoiw il y a une wumeuw fondée que tous les gens connaissent : les wabbits se wepwoduisent plus vite que les fées d’awtifices ne dispawaissent. Mais il est tawd mes petits, il faut allew se couchew.