Pour mieux le présenter faisons le tour de l'homme,
On pourrait dire, oh Dieu, bien des choses en somme !
En variant le ton, par exemple tenez :
Agressif : " Moi, monsieur, si vous n'étiez premier,
Il faudrait sur-le-champ que quelqu'un vous y place !"
Amical : "Mais elle doit traîner dans notre crasse !
Ah çà ! Faites-moi voir, que je nettoie cette cape !"
Descriptif : "Ça décoiffe, ça dépote, ça décape !
Que dis-je, ça décape ? Mais ça nous émascule !"
Curieux : "De quoi vous sert cette gloire majuscule ?
D'un petit faire-valoir, de quoi vous rendre beau ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les clodos
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce forum à nos petites pattes ?"
Truculent : "Çà, monsieur, lorsque vous pavanez,
La gloire du combat vous sort-elle du nez
Sans qu'un guildeux ne crie "longue vie au Bien-Aimé !" ?"
Prévenant : "Gardez-vous, votre gloire entraînée
par mes mots, de tomber en avant sur le sol..."
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane !"
Pédant : "L'Osamodas que n'importe quel âne
Croirait en un regard Kikoolol ou Kraignoss
Dut avoir dans son corps tant de force sous tant d'os !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, sa Guilde est à la mode ?
Pour s'amuser le soir c'est vraiment très commode !"
Emphatique : "Aucun noob ne peut, chef magistral,
T'emmerder tout entier, même si c'est du halal !"
Dramatique : "Mais qui le soigne quand il saigne ?"
Admiratif : "Pour un recruteur, quelle enseigne !"
Lyrique : "Est-ce le Soleil, êtes-vous Apollon ?"
Naïf : "Cette Guilde comment y entre-t-on ?"
Respectueux : "Souffrez, monsieur qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir un beau p'tit cul !"
Campagnard : "T'sé qu's'boudiou l'est dans not' Guilde, ben p'tin,
C'est queuqu' béni d'Là-Haut ou ben l'fils de Quinquin !"
Militaire : "Longue vie à mère Patrie !"
Pratique : "Voudriez-vous tenter la loterie ?
Assurément, monsieur, vous auriez le gros lot !"
Enfin parodiant monsieur de Cyrano :
"La voilà donc cette Guilde qui des faits de son maître
A comblé l'harmonie ! Il en rougit, le traître !"
Voilà ce qu'à peu près, mon cher, je t'aurais dit
Si si j'avais eu un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Je n'en eus jamais un atome, et de lettres
Je n'aurai que les trois qui forment le mot : sot !
Doit-on avoir, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries
Te servir toutes ces folles plaisanteries,
Que l'on n'en eût même pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je te les sers moi-même avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre te les serve.